“Grigris” du Tchadien Mahamat Saleh Haroun est présenté en compétition aujourd’hui.
Pas franchement chanceux, le dénommé Grigris souffre d’une jambe paralysée. Mais il en faut plus pour le décourager de réaliser son rêve : devenir danseur. Lorsque son oncle tombe malade, il part en quête d’argent pour le soigner, ce qui le conduira à travailler pour de redoutables trafiquants…
Chaque année, c’est la même triste histoire : le continent africain peut compter, au mieux, sur la présence d’un seul représentant de son cinéma dans la compétition cannoise. Il y a quelques années, il s’agissait de Souleymane Cissé ou Ousmane Sembene. Aujourd’hui, c’est à Mahamat Saleh Haroun que reviennent cet honneur et cette responsabilité. Prix du Jury en 2010 pour Un Homme qui crie, le cinéaste tchadien, également habitué de la Mostra de Venise, fut membre du jury de Robert De Niro en 2011. Il revient en compétition avec Grigris, un film qui emprunte à différents genres (film noir, histoire d’amour, constat social). Avec sa délicatesse coutumière, Haroun brosse le portrait d’un jeune homme blessé mais toujours plein d’espoir.
Source AlloCiné