SENENEWS.COM- L’arrestation de l’ex-président tchadien Hissène Habré, exilé au Sénégal depuis 1990 est sur toutes les lèvres. La réponse du procureur général des chambres extraordinaires, Mbacké Fall est sans équivoque.
“Hissène Habré détenait des armes de guerre. Quand on est en face d’une personne en danger, la meilleure chose était d’agir” a dit le procureur général des chambres extraordinaires africaines, Mbacké Fall, lors d’une conférence de presse ce lundi soir.
“Pour toutes ces raisons,nous avons demandé à la DIC d’arrêter M.Habré sans bruit” explique M.Fall.
Compte tenu de tout cela, le procureur général des chambres extraordinaires a fait savoir que l’ex-président tchadien risque une lourde peine.
“Le délai de la garde à vue arrivera à expiration dès demain, mardi, et il sera ensuite présenté au juge d’instruction, qui travaille en toute indépendance”, a martelé.
Avant de poursuivre: “Nous du Parquet faisons notre travail et nos attributions ont été clairement définies par le Code de procédure pénale”.
M.Fall estime que le parquet travaille sur la base de réquisitions, qui sont les demandes que le procureur fait auprès du juge d’instruction”. En tout cas, l’ex-président tchadien saura ce mardi du sort qui lui sera réservé. Mais en attendant, il est placé en garde à vue au commissariat du port.
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.