SENENEWS.COM-Après avoir fait croire que force resterait à la loi, le gouvernement est revenu sur sa décision et autorise l’entrée des quinze mille tonnes de sucre bloqués au port de Dakar. C’est le Quotidien qui donne l’information. Et après coup, il demande une concertation des différents acteurs, que la Css est décidée à ne pas lui accorder.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel a convoqué pour ce matin, les représentants de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), ainsi que des distributeurs et des consuméristes, à une réunion dans ses bureaux. Mais sa rencontre risque fort d’être déséquilibrée, parce que la compagnie sucrière a annoncé qu’elle ne s’y présentera pas. Pour M. Louis Lamotte, conseiller du Dg, il ne peut être question pour eux, de rencontrer «des gens qui nous ont vilipendés et insultés par voie de presse il n’y a pas si longtemps».
Plus encore, le collaborateur de Jean-Claude Mimran estime que dans cette affaire, les jeux sont déjà faussés, et que l’Etat est en train de revenir sur sa décision. Et dans ces conditions, il ne peut être question pour la Css, de prendre part à une parodie de concertation.
Mais selon le Quotidien, le plus choquant encore pour ce collaborateur de Mimran, c’est de constater que même l’engagement du président de la République n’est pas respecté. Macky Sall avait demandé que tout soit mis en œuvre pour que la Css soit préservée des aléas des importations sauvages. Mais à la Css, on a le sentiment que des personnes «tapies dans l’ombre», au sein même de l’appareil d’Etat, s’arrangent pour faire torpiller les décisions du chef de l’Etat.
Et pour les travailleurs de Mimran, pas besoin d’aller plus loin que le neuvième étage du Building administratif pour trouver la personne qui, en douce, arme le bras des gens de l’Unacois, et contraint le ministre du Commerce à revenir sur sa décision.