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Lettre ouverte à Birima Ndiaye : revoyez votre copie, cher monsieur ! 

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N’eût-été votre capacité de récidiver dans des propos attentatoires à l’intégrité et la morale de vos vis-à-vis, je ne vous aurais pas écrit cette missive. En effet après vos insultes contre les pauvres étudiants, même si cela date de Mai 2017, vous vous êtes négativement illustré lors de la récente passation de service entre l’ancien et l’actuel directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis. Bis Repetita Placent !

N’eût-été non plus cette image de chroniqueur et d’homme de média que vous aurez acquis grâce à une grande boîte, je ne vous aurais pas répondu. N’eussent-été ces insultes et menaces proférées au vu et au sus de tout le monde, même des autorités que vous défendez maladroitement sur votre plateau de « Jakaarlo Bi», je passerai outre de vos propos comme je le fais à l’accoutumée. Mais fort de tout ce que je viens d’énumérer, je me vois contraint de vous interpeller.

Au risque de ne voir mon message tomber dans l’oreille d’un sourd, laissez-moi vous écrire en Français facile. Vous me pardonnerez s’il y figure des mots difficiles ou qui révéleraient un certain pédantisme de ma part. Ma foi, il faut être un inculte pour oser insulter des étudiants qui ne font que réclamer leurs dus, des conditions meilleures.

Même le Président de la République qui a avec lui toute l’armée et qui dispose d’un pouvoir quasi-divin ne l’oserait pas. Donc le faire est moins du courage que de l’inintelligence de votre part. Agir de la sorte en tant qu’agent d’un service qui doit veiller à l’épanouissement de ses usagers demeure inqualifiable. Sans les étudiants, le CROUS dont vous êtes un employé n’existerait pas du tout.

Auriez-vous oublié que malgré tout ce qu’il peut y avoir entre étudiants et votre organe, vous êtes tous condamnés à travailler de concert pour le bien de l’institution. Tout travailleur doit œuvrer pour l’existence d’une ambiance saine dans son milieu de travail. Entretenir des rapports fraternels et respectueux avec les Autres c’est toujours bénéfique pour la boîte et dans le cas d’espèce pour l’UGB.

De quel droit devriez-vous jouir pour gâcher cette existence pacifique ? Le problème des étudiants, ce n’est pas vous les travailleurs du CROUS ; c’est plutôt l’institution elle-même. Cette institution qui vous survivra comme elle a survécu à votre ancien directeur, Ibrahima DIAW. Matière à réflexion !

Birima, j’admets que je ne tiendrai physiquement pas devant vous à en juger votre embonpoint (je touche du bois). Toutefois, je voudrai vous rappeler que ce monde ne fonctionne plus sur la base de la force, en tout cas pas celle physique. Mêmes les rapports dits de force n’en sont pas vraiment s’ils sont dépourvus d’intelligence.

En faisant cette déclaration-là, vous oubliez que la force, dans notre pays, est la propriété exclusive d’une entité dénommée « POLICE » qui peut en user légalement. Vous oubliez aussi que la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent » n’est pas applicable dans un pays où existe un pouvoir judiciaire responsable.

Alors vos attaques contre nos frères étudiants qui n’ont que leurs bagages intellectuels à vous opposer sont déplacées et méritent d’être prises au sérieux. Eh bien même si la vidéo a été réactualisée car datant de 2017, vous n’aviez pas le droit d’insulter.

En traitant les étudiants de « fils de putes » (sic), vous étalez deux choses à la face du monde : une ignorance de l’expression qui relèverait d’un niveau de Français terrible ou bien un manque de respect notoire aux Sénégalais de tous bords et de tous âges. Birima, auriez-vous une fois ignoré que ces vaillants étudiants sont issus de familles aussi dignes de respect que la vôtre ou parfois même plus respectables ?

Etudiant à l’UGB, j’avais fait la connaissance de bon nombre d’hommes et de femmes issus des familles religieuses les plus grandes de ce pays. Ils sont en réalité des « khalifables » car appartenant à une lignée de khalifs. Faites un tour dans les différents villages de l’université (de A à N) et vous m’en direz des nouvelles.

A côté de ces étudiants, fils ou petits-fils de Khalifs/marabouts, il y en a d’autres qui ne méritent pas moins votre respect pour avoir obtenu leur Baccalauréat et pour ne pas être des lèches-bottes de qui que ce soit. Ils gagnent tout dignement par la sueur. Le campus pédagogique où ils évoluent est différent du campus social où vous êtes.

Si dans leur sphère c’est la méritocratie qui prévaut, dans la vôtre ce n’est pas toujours le cas.  Autant le dire, parmi les PATS (Personnels Administratifs Techniques et de Service), il y a de très grands cadres qui forcent le respect par leurs diplômes tout comme il y en a d’autres qui tirent leur épingle du jeu grâce aux miracles du syndicalisme. Dites-nous dans quel lot vous êtes pour oser proférer des insanités si haineuses et horripilantes.

Pour terminer, permettez-moi de vous parler en chroniqueur pour une simple raison. Entre 2008 et 2013, période pendant laquelle j’étais étudiant, je ne me rappelle pas vous avoir croisé une seule fois. Je fréquentais pourtant les services du CROUS quand le besoin m’y poussait mais votre personnage ne me disait rien ; j’ignorais complètement votre existence.

C’est grâce à l’émission « JAAKAARLO-BI » si je peux mettre un nom sur votre visage. Alors permettez-moi de vous interpeler en tant que tel. Votre présence sur ce plateau (ce que je n’ai jamais approuvé) vous a sorti de l’anonymat et vous a donné une certaine notoriété. Vous êtes suivis de partout dans le monde même si vos interventions sont toujours sujettes à des objections.

Dès lors que vous avez affiché votre indéfectible soutien au président et votre appartenance au Parti Socialiste, votre objectivité et neutralité dans le traitement en prennent un grand coup. De surcroît votre manie d’attaquer frontalement des adversaires et sans professionnalisme ne vous honore nullement et écorne l’image de votre émission. Pourquoi vous rappelé-je cela d’ailleurs puisque vous n’en avez cure ?

Mon cher Birima, en espérant que je n’ai employé aucun gros mot à votre endroit pour n’en recevoir en retour, sachez que vous n’avez qu’à vous en prendre à vous-même pour tout mot difficile ou toute incompréhension de votre part. J’ai voulu être le plus simple possible pour éviter de mal accorder les adjectifs qualificatifs (vous comprendrez).  Je ne saurai vous tenir rigueur de toute lacune dans l’expression de la langue française mais en wolof si !  Enfin, je me demande légitimement si vous n’êtes pas le « Birima » que Youssou Ndour chantait si chaleureusement. Le « Birima » dont il disait : « sama waa ji ken dula jam naani », en quelque sorte un intouchable. Sinon pourquoi diable vous laisse-t-il continuer de nous rapetisser et de lui faire une mauvaise publicité, et pour lui et pour sa boîte?

Vous êtes allés plus loin que le professeur Songué Diouf à qui on faisait un mauvais procès (mon opinion) d’apologie du viol. Dans votre sortie en question, vous avez fait une menace de mort et des injures qui sont toutes deux des délits répréhensibles. J’espère juste que vous mesurerez l’énormité de votre bêtise, vous qui êtes si prompts à critiquer. Et que par conséquent vous présenterez vos plates excuses à la communauté estudiantine. Jusqu’à la preuve du contraire, malgré la gravité de vos fautes passibles de prison, rien de fâcheux ne vous arrivera venant de la justice. Alors je vous pardonne en ce mois béni, moi qui ai un frère à cette université-là dont vous dites que les étudiants sont des « fils de putes ». Que Dieu vous pardonne !

Ababacar GAYE, Chroniqueur

ababacarguaye@yahoo.fr


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