SENENEWS.COM- Les réformes engagées par l’Etat autour de l’Acte III de la décentralisation sont loin de faire l’unanimité. Des élus locaux ne cachent pas leurs déterminations à faire face pour s’opposer à un tel projet révolutionnaire.
A en croire la presse écrite, la disparition des communes d’arrondissement, des communes et le regroupement des quatorze régions du pays en six ou huit pôles économiques régionaux, tels que prévue dans l’Acte III de la décentralisation, constitue une véritable bombe à retardement. Puisque des élus locaux et des acteurs de la société civile ne sont pas dans les dispositions à valider la remise en cause des acquis démocratiques consacrés par la loi de 1996 portant Code des collectivités locales et transferts de compétences aux communautés rurales, communes et conseils régionaux (Acte II). A cela s’ajoute un manque de communication et de concertation notoires des nouvelles autorités avec les principaux acteurs. Les partis politiques dans leur quasi-totalité n’ont pas été associés aux discussions. Même les élus locaux, maires et présidents de communautés rurales n’ont rien compris et ne peuvent réellement expliquer le contenu de l’Acte III de la décentralisation. Pire, ils craignent des réformes qui pourraient installer le chaos, comme ce fut le cas à Sangalkam, avec la mort de Malick Ba, lors du découpage de la communauté rurale en quatre localités locales.